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Dossier – D’où viennent les distributions GNU/Linux?

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1. Le noyau Linux

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Le noyau est le cœur du système, c’est lui qui permet aux différents programmes d’utiliser le matériel. Linux a été développé par Linus Torvalds, un étudiant finlandais, en 1991. C’est le 26 août qu’il annonce sa création, et en février de l’année suivant, la version 0.12 est publiée, sous licence GNU GPL. Il est rapidement rejoint par de nombreux contributeurs, pour aider à coder d’autres fonctionnalités et programmes.

2. Naissance des distributions

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Une distribution GNU/Linux regroupe le noyau ainsi que divers logiciels du projet GNU. Elle peut être contenir aussi un environnement de bureau, un logiciel d’installation, des outils de configurations.

Dès 1992, les premières distributions voient le jour. Il y a notamment TAMU, la première à intégrer X Window, Softland Linux System, qui deviendra Slackware l’année suivante, Yggdrasil, la première incluant la possibilité d’un liveCD (et la plus ancienne encore maintenue), SUSE également.

Debian apparaît en 1993, ainsi que Red Hat. Ubuntu a été lancée en 2004, et c’est une dérivée de Debian.

3. Distributions

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Les distributions se distinguent par leur environnement de bureau, il en existe plusieurs, même si les deux principaux sont KDE et Gnome. Le gestionnaire de paquet peut varier également, il existe les RPM, les DEB, les ebuild ou encore des archives tgz. Il y a des distributions communautaires (Mageia) et commerciales (Red Hat), qui supportent diverses architectures matérielles (x86, ARM, PowerPC, SPARC), destinées au grand public ou aux serveurs.

4. Aujourd’hui

Il existe aujourd’hui des centaines de distributions. Pour en voir l’historique, ce schéma est intéressant, c’est une timeline des distributions GNU/Linux.

En plus des principales comme Ubuntu, SUSE, Fedora, Mageia, Debian, Red Hat, il en existe de très nombreuses, principalement des «forks» (reprise du code et modification) de ces versions pour les personnaliser et les adapter à divers besoins, comme l’embarqué, l’IoT, le cloud, les configurations plus anciennes (dans un but de recyclage du matériel informatique, notamment).

5. Succès ou pas ?

Malgré ce nombre impressionnant de distributions, à part sur les serveurs d’internet, GNU/Linux – sous la forme de distribution – ne se démocratise toujours pas sur le poste de travail des particuliers. C’est pourtant un très bon système, libre, sûr, très stable et utilisable facilement par tous.

En tout cas en apparence. Car Android et ChromeOS de Google ne seraient rien sans le noyau et les pilotes de Linux. Car Tizen de Samsung n’aurait pas pu être développé dans ces même outils libres. Ne sont-ce finalement pas, quelque part, des dérivés de ces distributions Linux ?

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