Kaspersky Lab fait passer son infrastructure de Russie en Suisse
jeudi 17 mai 2018
D’ici à la fin de 2019, les données des clients européens seront stockées et traitées à Zurich, annonce l’éditeur dans le cadre de son programme « Global Transparency Initiative. »
L’annonce a étonné. Kaspersky Lab adapte son infrastructure afin de transférer un certain nombre de processus jugés stratégiques de la Russie vers la Suisse. Il s’agit notamment du « stockage et du traitement des données clients pour la plupart des régions du monde », ainsi que de l’« assemblage des logiciels, en particulier les mises à jour pour la détection des menaces. »
De plus, la société confiera la surveillance de ces activités à un tiers indépendant, lui aussi basé en Suisse.
D’ici à la fin de 2019, Kaspersky Lab aura mis en place un datacenter à Zurich afin d’y stocker et traiter la totalité des informations concernant les utilisateurs d’Europe, d’Amérique du Nord, de Singapour, d’Australie, du Japon et de Corée du Sud. De quoi s’agit-il ? Des informations communiquées volontairement par les utilisateurs à Kaspersky Security Network (KSN), un système cloud avancé qui traite automatiquement des données liées aux cybermenaces.
La Suisse aussi pour l’assemblage des logiciels
Kaspersky Lab annonce qu’il va également transférer à Zurich sa chaîne d’assemblage de logiciels à partir du code source. D’ici à la fin de 2018, ses produits et bases de données (règles antivirales pour la détection des menaces) seront désormais « assemblés et signés numériquement en Suisse, avant d’être diffusés sur les postes des utilisateurs dans le monde entier. »
Le code source des logiciels et mises à jour de Kaspersky Lab sera à la disposition des responsables souhaitant l’examiner dans un Centre de transparence dédié, qui sera lui aussi implanté en Suisse et devrait ouvrir cette année.
Site web : Transparency Center